Physicien, Directeur de la Culture et de l’Information scientifique à l’Université de Mons
Une même origine. Une même génération. Un même milieu. Deux parcours totalement différents, aussi improbables qu’imprévisibles pour ces enfants de migrants que nous sommes. L’acier, c’est son quotidien. C’était aussi celui de mon père. Mais de la sidérurgie au monde sidéral – mon terrain de jeu favori – il n’y a qu’un pas que Michelangelo nous invite à franchir. Sa démarche est osée, inédite, tout en panache. Michelangelo a décidé de sublimer l’acier. Il le forge comme on forge ses rêves. Il donne naissance à des objets fascinants, qui hantent l’esprit humain depuis toujours ou presque, fruits des mystérieuses mathématiques – notre seul outil pour comprendre l’Univers.
Et à y réfléchir, notre « artiste ferrailleur », comme il aime malicieusement se définir, travaille un matériau étonnant, un mélange de carbone et de fer, deux éléments parmi les plus importants de l’Univers. Tout un symbole.
L’œuvre de Michelangelo sublime le quotidien. Ses racines plongent dans les profondeurs des mines de charbon et dans la fournaise des usines sidérurgiques. Elle nous rappelle ces histoires d’humains qui migrent, qui s’échinent, qui souffrent, pour que leurs enfants puissent à nouveau rêver, créer et partager. Rêver, créer et partager. Exactement ce que nous propose Michelangelo.